La question de la tarification pose un problème pour la majorité des freelances. Si certains exigent des sommes trop élevées pour leurs prestations, nombreux sont ceux qui restent en dessous du palier normal. C’est pourquoi il est important de connaître les différents critères à considérer dans la détermination d’un TJM, ainsi que les techniques adéquates pour le définir lorsque l’on est un travailleur indépendant.
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Qu’est-ce que le TJM pour les freelances ?
Le TJM est le Tarif Journalier Moyen ou le Taux Journalier Moyen. Pour un freelance, cela correspond au prix auquel il facture une journée entière de son travail en indépendance à un client. Il est défini hors taxe et peut varier à tout moment selon la volonté du travailleur. Pour permettre au prestataire de maximiser ses bénéfices, il est important de fixer un bon TJM. Attention toutefois : le client risque de contacter un autre expert si les prix établis sont trop élevés. Si en revanche, ils sont trop bas, le freelance risque d’enregistrer des déficits après avoir déduit toutes les charges mensuelles.
Afin de minimiser les pertes, certains freelances préfèrent opter pour le portage salarial. Il s’agit d’une solution proposée par des entreprises spécialisées qui enregistrent des travailleurs indépendants comme salariés. Ceux-ci bénéficient de la couverture sociale d’un employé normal et sont ainsi moins exposés aux risques de faillite et d’abus sur le marché. Le salaire du salarié porté est défini en commun accord avec l’entreprise porteuse selon son TJM. Là encore, comprendre l’importance du TJM devient une nécessité pour calculer les taux de rentabilité et prévoir les différentes cotisations à verser. Le TJM peut être journalier, mensuel ou annuel.
Comment le calculer et le fixer ?
La fixation du TJM se fait suivant le niveau du travailleur, la concurrence sur le marché, les charges sociales, la profession, les heures de travail et l’objectif de vie du freelance.
Le niveau du freelance
Le niveau du freelance a un impact déterminant sur le TJM qu’il peut proposer à ses clients. Dans chaque corps de métier, on retrouve des juniors, des confirmés, des séniors et des expérimentés. À chaque catégorie correspond une fourchette de rémunération qui doit être respectée. Le niveau du travailleur dépend de son expérience, de son portefeuille client et de son expertise dans le domaine.
La concurrence sur le marché
La meilleure façon de définir un bon TJM est de faire un sondage pour connaître les prix que proposent les autres concurrents. Différentes solutions existent pour mener à bien une telle mission. Vous pouvez tout d’abord vous inscrire sur les plateformes de freelance pour consulter les différents profils qui y sont enregistrés. Il est également possible d’effectuer quelques recherches ciblées sur les réseaux sociaux professionnels tels que Viadeo et LinkedIn. En fonction de ce qui est déjà disponible sur le marché, vous pouvez vous aligner par rapport aux autres en tenant compte de votre expertise.
Les freelances sont exposés à la pénalité que peuvent engendrer les charges sociales. Pour définir le TJM, il est important de recenser les frais liés à :
- l’achat et l’entretien du matériel de travail,
- la location du lieu de travail,
- l’assurance professionnelle,
- les frais de déplacement,
- les taxes et impôts.
À partir de ces éléments, vous pourrez calculer le montant qui correspond à votre statut. De plus, les autoentrepreneurs payent 22 % de leurs chiffres d’affaires en cotisations sociales. Pour ce qui est des salariés portés, ils payent moins de cotisations sociales qu’un micro-entrepreneur.
Simulation de TJM d’un freelance
Considérons un freelance qui souhaite gagner 5 000 € par mois. Il doit payer 22 % de cotisations, soit 1 100 € par mois, 500 € pour les frais professionnels (10 %), 700 € pour les impôts (14 %). À cela s’ajoutent la RC professionnelle à 45 € et la mutuelle à 50 €. Au total, il verse 2 395 € de cotisations par mois. Il doit donc facturer 7 395 € à ses clients par mois. S’il veut définir le tarif journalier, il divise le montant par le nombre de jours de travail par mois. Il ne doit pas compter les jours fériés, les week-ends et les congés.
Freelance : quand pouvez-vous modifier votre TJM ?
Aucune loi ne définit le temps de modification d’un TJM chez le freelance. Vous pouvez procéder au changement de votre tarif de prestation après 2 ans, 5 ans ou même 10 ans. Tout dépend de ce que vous visez et le niveau que vous avez pu atteindre dans l’exercice de votre profession. Un freelance qui a acquis de nouvelles compétences dans son secteur d’activité peut revoir ses prix à la hausse. On peut également envisager une meilleure rémunération quand on a un bon carnet d’adresses et plusieurs années d’expérience. Les clients considèrent énormément les références du travailleur. Si possible, mentionnez dans votre CV toutes les grandes entreprises avec lesquelles vous avez déjà collaboré. C’est une valeur ajoutée qui peut faire gagner de gros contrats.