La sécurité est primordiale dans le domaine de la chimie industrielle. Cela implique l’évaluation des risques inhérents aux différents produits à manipuler. On s’appuie sur un certain nombre d’indicateurs pour ce faire. Parmi ceux-ci, le point d’éclair revêt une importance capitale et se trouve au cœur de la prévention des accidents. Mais comment mesure-t-on cet indicateur clé et quelle est son importance dans l’analyse d’échantillons ?

Le point d’éclair, un indicateur clé en sécurité chimique

Aussi appelé point d’inflammabilité, le point éclair fait référence à la température minimale à laquelle une substance dégage des vapeurs en quantité suffisante pour former un mélange inflammable avec l’air. Ce dernier peut s’enflammer en présence d’une source d’ignition. Toutefois, le flash point n’est pas suffisamment élevé pour que la combustion s’entretienne d’elle-même (il faut attendre le point d’inflammation pour cela). Autrement dit, il s’agit d’un seuil de dangerosité permettant de classer les produits chimiques selon leur inflammabilité. Il est exprimé en degré Celsius (°C) ou en degré Fahrenheit (°F) dans certains pays ou contextes.

Le point d’inflammabilité permet d’évaluer les risques d’explosion et d’incendie associés à la manipulation de substances chimiques. On peut s’y référer pour déterminer les mesures de stockage les plus appropriées. Il influe aussi sur les exigences et les réglementations relatives au transport des produits. Le même indicateur clé figure sur l’étiquette de ces derniers, ce qui permet à chaque utilisateur de prendre les précautions nécessaires. Tous ceux qui veulent avoir plus de renseignements sur le point d’éclair peuvent se renseigner auprès d’un expert en mesures physiques et chimiques.

Comment se mesure le point d’éclair ?

La mesure du flash point s’effectue en laboratoire à l’aide d’un appareil spécifique : le testeur de point d’éclair. Elle peut être réalisée en coupelle fermée ou coupelle ouverte.

Dans le premier cas, on chauffe progressivement et régulièrement l’échantillon dans un vase clos. Il s’agit ensuite d’y appliquer une flamme nue à intervalles réguliers afin de tester l’inflammabilité des vapeurs. Cette méthode garantit une précision et une fiabilité accrues tout en étant adaptée aux liquides inflammables et combustibles. Elle permet d’effectuer des tests sur des plages de température allant de 40 à 370 °C. Néanmoins, elle est plus complexe et plus coûteuse tout en nécessitant l’intervention d’un opérateur expérimenté.

Dans le second cas, l’échantillon est chauffé progressivement dans une coupelle ouverte. Le chauffage se fait jusqu’à ce qu’une flamme soit détectée. La température à laquelle cela se produit est enregistrée comme le point d’éclair. Cette technique se révèle simple et économique à mettre en œuvre. Elle ne requiert pas d’opérateur hautement qualifié. Elle est cependant moins précise et ne convient pas aux liquides très volatils ou peu inflammables. Elle est synonyme de plage de températures limitée.

Son importance dans l’analyse d’échantillons

Le point d’inflammabilité est un paramètre déterminant dans l’analyse d’échantillons. La raison est qu’elle permet la classification des produits selon leur inflammabilité. Cette classification permet notamment :

  • de déterminer les exigences de sécurité : manipulation, utilisation, transport, stockage…,
  • d’informer les utilisateurs sur les dangers potentiels et les mesures de sécurité à respecter,
  • d’évaluer les risques d’explosion et d’incendie afin de mettre en sûreté les personnes et les biens,
  • de garantir la conformité aux normes et aux réglementations en vigueur en matière de sécurité et de stockage de substances industrielles.

La mesure du point éclair et sa compréhension sont indispensables pour garantir la sécurité dans les structures où les produits chimiques sont manipulés. On trouve par exemple l’industrie chimique, l’industrie gazière, l’industrie agroalimentaire, le transport de matières dangereuses, les laboratoires d’analyse, etc.

Analyse d’échantillons : que devez-vous mesurer d’autre ?

Hormis le point éclair, d’autres mesures peuvent être nécessaires en fonction du type de produit ainsi que de son usage. Parmi les analyses complémentaires possibles, on peut citer le point d’inflammation ou le point d’ignition. Il se rapporte à la température minimale à laquelle une substance dégage suffisamment de vapeurs afin de former un mélange inflammable avec l’air. À cette température, la combustion peut s’entretenir d’elle-même une fois débutée.

Le titrage, pour sa part, permet de déterminer la concentration d’un produit dans un échantillon. Pour ce qui est de la spéciation chimique, c’est une analyse des états d’oxydation ou formes chimiques d’un élément spécifique. Elle aboutit à une meilleure compréhension de son comportement environnemental, de sa toxicité et de sa biodisponibilité des éléments.

Nous pouvons ajouter à tout cela les mesures permettant de déterminer la masse de l’échantillon, les contaminants potentiels, la viscosité, le pH, la densité, etc. Lors de la même opération, on peut aussi être amené à évaluer les dimensions géométriques et la composition physico-chimique, la quantité de matière. On peut également citer les propriétés comme la limite inférieure d’explosivité et la réactivité chimique.