En 2021, la création d’entreprise a connu une hausse de près de 17 % par rapport à l’année précédente. De plus en plus de Français souhaitent donc devenir leur propre patron. La plupart manquent d’astuces pour y parvenir. Si vous êtes dans ce cas, voici trois façons qui peuvent vous inspirer.

Devenez auto-entrepreneur pour lancer votre activité

Le statut d’auto-entrepreneur a été instauré pour inciter les porteurs de projets à se lancer simplement et en toute légalité dans l’entrepreneuriat. Il s’agit d’un excellent moyen pour tester la nouvelle activité ou générer un complément de revenu. Ce statut vous permet en effet de cumuler votre nouvelle activité avec une activité salariale. En vous lançant dans l’aventure entrepreneuriale, avec tous les risques qu’elle implique, le cumul avec une activité salariale vous permettra de vous garantir une sécurité financière.

Les formalités administratives pour se lancer sont simples et peu coûteuses. Il est recommandé de se faire assister par des spécialistes en la matière. En suivant ce lien par exemple, vous verrez qu’il est possible de profiter d’un service d’accompagnement complet. Les expériences et le savoir-faire d’un expert vous seront bénéfiques à tous les niveaux.

Toute personne physique, sans exigence de niveau d’étude, peut ainsi devenir micro-entrepreneur. De même, le régime couvre tous les secteurs d’activité (artisanale, commerciale…) exceptées les activités relevant de la TVA immobilière et les activités artistiques rémunérées par des droits d’auteur. Les secteurs réglementés comme le droit ou la santé sont aussi exclus. Les médecins et les avocats ne peuvent donc pas exercer sous ce statut.

L’accès au statut d’auto-entrepreneur est par ailleurs soumis au respect d’un seuil de chiffre d’affaires annuel qui est fixé en fonction de la nature de l’activité exercée. Les micro-entreprises d’achat et revente de marchandises et celles de prestations d’hébergement ne doivent pas dépasser 176 200 €. Quant aux activités libérales et de prestations de services commerciales ou artisanales, le montant plafond est de 72 600 €. Par conséquent, si votre activité est susceptible de se développer rapidement ou qu’elle nécessite d’importants investissements (stocks, machines…), il sera judicieux d’opter pour un autre statut d’entreprise.

auto-entrepreneur

Ouvrez votre EURL

L’entreprise unipersonnelle à responsabilité limitée (EURL) est une forme de société à responsabilité limitée (SARL) composée d’une seule personne (associé). En règle générale, toute personne physique ou morale a le droit de créer une EURL. Pour le faire, différentes formalités sont indispensables.

Rédaction des statuts de l’EURL

Les statuts sont l’ensemble des documents énonçant les règles qui régissent le fonctionnement d’une entreprise. Ils doivent être rédigés et signés par l’associé unique. Il s’agit d’une tâche peu aisée qui nécessite souvent un accompagnement spécifique. Les statuts doivent faire mention de :

  • la forme juridique de la société,
  • l’objet social,
  • la dénomination sociale,
  • le siège social,
  • la durée de vie de l’entreprise.

Ils doivent aussi mentionner votre capital social, c’est-à-dire l’ensemble des ressources que vous êtes prêt à apporter à la société (argent, biens en nature…). Vous devez également préciser la date de clôture de l’exercice social. Il s’agira de définir quand commence et se termine votre cycle d’activité.

Dépôt du capital social à la banque

Pour le dépôt de votre capital, il est indispensable d’ouvrir un compte bancaire professionnel au nom de l’entreprise.

Dans le cas précis d’une EURL, il n’existe pas de capital social minimum. Autrement dit, vous pouvez constituer votre société avec 1 €. Pour rassurer les banques et les institutions de crédits, il est toutefois préférable de prévoir une somme qui correspond au mieux à l’exercice de votre activité. À la suite du dépôt, vous recevrez de la part de la banque une attestation de dépôt de fonds. Cette dernière vous sera utile pour la formalité d’immatriculation de l’EURL.

Documents obligatoires et publication

Dans la suite du processus, vous devez remplir et signer une série de documents. Il s’agit du formulaire M0, de la déclaration sur l’honneur, de l’attestation de filiation et de la déclaration des bénéficiaires effectifs.

Vous devez ensuite publier un avis de constitution détaillant les caractéristiques de votre EURL (forme sociale, dénomination sociale…) dans un journal d’annonces légales. Ce dernier doit être habilité à recevoir de telles annonces. Il doit être également du même département que le siège social de l’entreprise. Après l’accord de parution, il vous sera délivré une attestation de parution. Notez que les frais d’annonce de parution sont environ de 121 €.

Dépôt du dossier d’immatriculation

La phase d’immatriculation au Registre du Commerce et des Sociétés (RCS) est celle qui marque la naissance effective d’une EURL. Un dossier d’immatriculation devra ainsi être déposé au greffe du tribunal de commerce de votre siège social ou au Centre des Formalités des Entreprises (CFE) dont vous dépendez. Le dossier doit comporter obligatoirement tous les formulaires et les diverses attestations préalablement remplis et signés.

Le coût de cette démarche dépend notamment de la nature de votre activité : les frais d’immatriculation s’élèvent à 37,45 € pour une activité commerciale et à 45 € dans le cas d’une activité artisanale.

Créez une SCI familiale

La SCI est une société civile dont l’objet social est la gestion d’un ou de plusieurs biens immobiliers. On parle de SCI familiale, ou encore de SCI de famille, quand les associés fondateurs de l’entreprise sont issus de la même famille.

La création d’une SCI familiale requiert au moins deux fondateurs. Aucune limite supérieure n’est cependant imposée par la loi. Dans une société civile immobilière familiale, toute personne qui effectue un apport au capital social devient systématiquement associée. Elle reçoit en contrepartie une part de la société proportionnelle à son apport. Les contributions peuvent être en numéraire (l’argent) ou en nature (bien immobilier).

Avant d’opter pour ce régime, il est primordial de bien cerner son fonctionnement. Cela vous permettra de rédiger correctement les statuts de la société. Une bonne compréhension des rôles des associés et de celui du gérant peut aussi vous aider à mieux organiser l’entreprise en fonction des situations et des besoins de la famille.

La SCI familiale offre d’importants avantages aux associés, et d’ailleurs ce régime :

  • facilite la gestion du patrimoine immobilier,
  • établit un cadre d’indivision claire entre héritiers,
  • préserve l’intégrité du patrimoine immobilier,
  • optimise la transmission du patrimoine familial, etc.

Il permet à la société de bénéficier d’abattements fiscaux importants. Grâce au régime de l’impôt sur le revenu, auquel les SCI familiales sont soumises par défaut, les associés peuvent obtenir des réductions sur le montant de leurs impôts personnels.